Par Marie-Eve Beaudry
Le jeu libre devrait être perçu comme une période cruciale pour les découvertes, les explorations et les apprentissages et non comme une période «occupationnelle», c’est-à-dire entre deux autres moments plus importants. Investissez autant, sinon plus, d’énergie à intégrer des périodes de jeux libres à l’horaire et à aménager des espaces de jeux où l’enfant pourra faire des choix autonomes que ce que vous dépensez à planifier des activités éducatives.
Si votre aménagement est stimulant et adapté, que votre dynamique de groupe est douce et harmonieuse et que vous êtes disponibles et à l’écoute des besoins, intérêts et étapes de développement de chaque enfant, le jeu libre stimulera le développement global de votre groupe, sans besoin de planification complexe et d’horaire chargée.
Vos périodes de jeux libres, à l’intérieur et à l’extérieur, doivent être protégées, choyées, chouchoutées, défendues et priorisées. Elles ne sont pas des bouche-trous dans votre horaire. Ni des périodes occupationnelles de moindre valeur. L’horaire de la journée devrait au contraire être bâtie autour d’elles. Informez les parents de la richesse des jeux libres en les documentant et en les commentant, pour démontrer qu’on peut apprendre autrement que dans des activités animées décidées par l’éducatrice.
Et n’hésitez pas à expliquer votre démarche aux parents, pour qu’ils comprennent et apprécient eux aussi toute la richesse qu’on peut tirer des périodes de jeux libres. Si vous voulez être convaincues, relisez la mise à jour du programme éducatif cadre Accueillir la petite enfance!
Apprendre par le jeu, c’est aussi jouer pour apprendre!
Marie-Eve Beaudry